Découverte & Excursions
Histoire des Signares
Porte d’entrée de l’Afrique noire. Aux confins de l’océan, du désert et du sahel, la région de Saint-Louis a toujours été la porte privilégiée pour une découverte de l’Afrique. 366 ans d’histoire ont légué à la ville un patrimoine authentique et favorisé un brassage des peuples et des cultures.
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L’île de Saint-Louis :
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Visite de l’île en calèche ou en pirogue, permet d’appréhender la ville, ses couleurs, son architecture coloniale.
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Les musées :
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(CRDS) abrite une salle d’archéologie et d’ethnographie, la salle de l’histoire du Sénégal et en particulier celle de Saint-Louis, la salle d’art et de tradition populaire, avec une section consacrée à la faune et à la flore du fleuve Sénégal, des galeries d’expositions temporaires. La bibliothèque du CRDS) est l’une des plus anciennes bibliothèques coloniales des côtes d’Afrique Noire, son origine remonte à 1837.
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Le musée Jean MERMOZ : étape mythique de l’aéropostale, base d’envol de la première traversée de l’Atlantique Sud en 1930.
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Les îles
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Les îles de l’embouchure : Bop Thior ou Doune Baba Dièye : découverte des sites en pirogue
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La mangrove : découverte de l’île de Bocos (qui aurait abrité les premières habitations françaises en 1638) en passant par l’embouchure du fleuve pour pénétrer dans la luxuriante mangrove du gandiolais avec plusieurs espèces d’oiseaux
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Le Désert
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Désert du Lompoul : en 4X4 par la plage (petit trekking sur les dunes , pique-nique et séance de thé à la menthe sous une tente), promenade à dos de chameau
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Le Fleuve
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LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL
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Les broussardes :
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Broussardes au lac de guiers est un lac situé sur le haut du fleuve Sénégal splendide ou l’on croise d’immenses troupeaux de zébus. Richard Toll ou l’on peut visiter la folie du Baron Roger, ses champs de canne à sucre et ses rizières. Dagana (riche passé colonial avec son fort et ses quais). La ville de Podor (meilleur endroit pour approcher le fleuve) et son ancien fort et ses quais. Plus loin l’île à morphil (ancien cimetière des éléphants), les villages omariens ont gardé une architecture religieuse soudano-sahélienne, héritage de l’empire toucouleur. La ville de Bakel (plus jolie ville du fleuve située sur un promontoire)
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-Broussarde vers Rao (les tumulus de rao)ou N’dialakhar est son fort, le marigot de Khant (site péhistorique) : une zone de piste pittoresque, caractérisée par une succession de dunes de sable et de cuvettes.
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-Broussarde vers Makhana et Diama : promenade dans la mangrove, visite de Makhana : ancienne stations des eaux ; découverte d’un village peulhs. Bango : ballade en pirogue dans la mangrove du Djeuss, promenade à cheval, ou une partie de pêche. Le village de Savoigne et la fabrique de santons du Père Emmanuel.
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Le circuit du riz : (3 récoltes de riz par an) découverte des rizières, rencontre avec les agriculteurs
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Le circuit du lait : visite de producteurs de lait, balades en charettes.
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Les parcs Ornithologie :
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Le Djoudj superficie 16 000 ha, (3eme parc ornithologie du monde (une partie du film le peuple migrateur de Jacques Perrin a été fait dans ce parc : 3 millions d’oiseaux migrateurs – 395 espèces
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La langue de Barbarie : superficie – 2000 ha, situé à l’estuaire du fleuve Sénégal, lieu de de nidification des oiseaux aquatiques et des tortues de mer – 286 espèces
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La réserve de Guembel : superficie 720 ha, abrite des gazelles, des oryx, des renards pales, des autruches, des singes patas, des tortues rares, ex : sulcata géochelone, etc… 200 espèces d’oiseaux, la réserve est reconnue pour être le plus grand site de nidification d’avocettes.
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Chasse et pêche :
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Zones de chasse : petite et grande de chasse de décembre à fin mars. Le djeuss, le Lacs de Guiers, Rosso, Keur Momar
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Pêche : pêche sportive (marlin bleu, espadon etc ), la pêche à la palangrotte etc.. la perche du Nil sur le fleuve Navigation fluviale : croisière sur le mythique Bou el Mogdad, seul bateau qui permet de remonter le fleuve Sénégal de Saint-Louis à Podor. Une croisière hors du temps.
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Aux origines, les premières communautés européennes étaient exclusivement masculines. Aussi, très tôt se mirent-ils en ménage et contractèrent des mariages avec des femmes indigènes et leurs descendants bénéficiaient du droit à l’héritage. Ces mariages étaient des mariages d’affaires conclus au départ entre un chef de village ou un roi sénégalais et un commerçant européen (vers 1600 sur la petite côte). Les premières Signares étaient d’origine portugaise d’où la déformation du mot senhora. Voici Dona Catarina, la gouvernante de Rufisque et « agente du Roi du Cayor pour les transactions commerciales, dont le négrier John Barbot fut l’hôte en 1665 : Dona Catarina ou Signara Catti, dit-il, dame métis de belle prestance, m’invita à dîner à Rio Fresco (Rufisque) où elle vivait. Voici la goréenne, Anne Pépin, fille d’un chirurgien français et de la Signare Catherine Baudet, elle fut certainement la plus somptueuse signare des îles. Voici Marie Laboure, la saint-louisienne devenue l’une des plus importantes propriétaires de bateaux…On peut dater l’apogée du pouvoir « signare » des années 1770 à Saint-Louis et Gorée. Cependant, durant tout le siècle qui précéda, leur rôle social, économique et culturel ne cessa de croître. Elles furent le miroir et le pivot de la société Saint-louisienne. En 1788, trois des plus gros armateurs noirs ou métis de Saint-louis étaient des Signares. Elles participaient directement à la traite de la gomme, de la cire, des cuirs, de l’or, du morfil etc ….Les résidences des signares étaient également des lieux de distractions et de réjouissances : elles s’y retrouvaient entre elles, par sociétés dénommés « mbotaye». Appartenaient à la même mbotaye les Signares d’âge et de rang
comparables. Lors de leurs réunions, à l’abri des regards masculins, elles étendaient des nattes par terre en cercle. Les « folgars » étaient tout simplement des bals consacrés aux danses européennes qu’elles offraient à domicile. Ces unions fondèrent les grandes familles de Saint-Louis et de Gorée et créèrent une communauté intermédiaire, celle des mulâtres... C’est la raison pour laquelle le Président- Poète L S Senghor parlait d’une Aristocratie métis. Ceux-ci occupent à partir du milieu du XIXe siècle des positions importantes dans l'administration et les affaires. Un des aspects les plus frappant et les plus originaux de cette société est qu’elle n’a pas su créer une culture créole comme dans d’autres lieux. Les métis parlaient tous le français et le woloff. Il est vraisemblable que par leur rôle d’intermédiaire, ils n’aient pas éprouvé le besoin de se distinguer des deux races mais de les réunir. Le métissage Saint-louisiens est avant tout une réussite historique et sociale sans précédent.
Des femmes d’affaires avisées.
Ces néophytes, au demeurant, ont laissé le souvenir de redoutables femmes d’affaires. Elles formaient une véritable aristocratie qui constitua sa culture et son mode de vie au cours des générations.
Les Signares incarnèrent donc une étape d’où émergèrent en même temps un type de société, une atmosphère, qui dépassaient les stricts rapports économiques. Le processus fut assez dynamique pour s’auto-perpétuer : la coexistence de deux civilisations si éloignées engendra un style de relations humaines qui échappe au jugement sommaire.